Le projet fait les acteurs

Urbanisme, complexité, incertitude
Ce livre est une contribution à une théorie du projet, saisi comme processus, reposant essentiellement sur sa structure, sur le plan temporel comme sur le plan organisationnel.

PRESSES UNIVERSITAIRES FRANCOIS RABELAIS, /2018,
ISBN 13 : 9782869064959, 427 pages

Présentation de l'ouvrage

PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR

Le projet en urbanisme, et plus largement le projet de territoire, sont souvent analysés au prisme du jeu des acteurs qui les prennent en charge.

Par contrepoint, le postulat de ce livre repose sur une double idée.

 -En premier lieu, ne pas prendre en compte les acteurs du projet en vue de renouveler le regard.

En second lieu, envisager que c'est le projet qui porte les acteurs, et non l'inverse. Le projet apparaît alors comme un système complexe, c'est-à-dire auto-éco-réorganisé, selon l'expression forgée par Edgar Morin, disposant d'une certaine autonomie, d'une dynamique propre.

La notion d'incertitude est ainsi centrale dans ce qui est considéré comme le mode principal de gestion des processus de transformation intentionnelle des espaces. Le projet est une tentative de réduction de sa propre incertitude et de celle de son environnement.

Ce livre est une contribution à une théorie du projet, saisi comme processus, reposant essentiellement sur sa structure, sur le plan temporel comme sur le plan organisationnel.

Ce faisant, l'acteur du projet n'est plus centrai dans l'analyse du projet ; il prend sa véritable place qui est celle d'élément, parmi d'autres, d'un système complexe.

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Ndlr :: Le projet, les acteurs, ? « Les acteurs font le projet qui fait les acteurs ». La classique formule de JP Boutinet par laquelle s’ouvre les questionnements de cette vivifiante rencontre ; ne manque –t-elle pas d’un « tiers à inclure » ? Ne serait ce pas ici le territoire, ou l’urbain,  ou le client, au service duquel les acteurs veulent intervenir en formant rationnellement projet  (ou réciproquement la logique du  projet guidant l’acteur)? On éclaire un peu différemment l’intention de ce recueil riche d’expériences réfléchissantes d’acteurs engagés dans la mise en œuvre de projets en complétant la formule ‘bipolaire’ de l’acteur et du projet par celle de  G  Bachelard, plus tripolaire, ou trialectique « La méditation de l’objet (ici le territoire) par le sujet, (ici l’acteur), prend toujours la forme du Projet » ?